Noviodunum qui deviendra
Neung, était il y a plus de 2000 ans
un village fortifié gaulois construit au confluent du Beuvron et de la Tharonne. Cette place forte était protégée par des fortifications de terre reliant les deux rivières. Ces défenses (ou vallum), qu’on appelle » les Monts « , sont encore visibles sur la partie est du bourg. Celles situées à l’ouest ont été rasées au début du XXe siècle afin de permettre l’extension de la zone habitable du village.
En 52 avant J-C, lors de l’occupation romaine,
Vercingétorix y livra une bataille contre les légions de César. Celles-ci, venant de mater une rébellion gauloise à Orléans-Genabum, se dirigeaient vers Bourges-Avaricum. Malgré les renforts apportés par Vercingétorix, César vint à bout de la résistance gauloise. Noviodunum est investi, pillé et incendié.
Noviodunum devient ensuite une
ville gallo-romaine importante grâce à sa situation géographique au carrefour de plusieurs voies romaines. Un sanctuaire rural, une fontaine et un théâtre étaient édifiés à 2 km au sud du village. On a trouvé et on trouve encore de très nombreux vestiges gallo-romains : meules à grain, terre cuite architecturale, monnaies, bronzes, statuettes, urnes et amphores etc…
La plupart des villes de France ont des
armoiries qui généralement rappellent leurs origines ou leur histoire. Celles de Neung ont été empruntées à la famille
Pajot de Marcheval, aujourd’hui éteinte, dont les représentants furent seigneurs de Neung au 18ème siècle.
Le blason se désigne ainsi : « d’argent au chevron d’azur accompagné de trois têtes d’aigles de sable becquées et arrachées de gueules ». La couronne surmontant le blason est une « couronne murale » à tours crénelées. Elle indique qu’il s’agit des armoiries d’une ville.
La devise
« Antiquum Oppidum Noviodunum » rappelle qu’à l’époque Gallo-romaine Neung était une cité d’une certaine importance connue sous le nom de Noviodunum.
Plus récemment, il faut noter le passage de
Jeanne d’Arc le mardi 7 juin 1429 au soir. Venant de Loches, elle retournait à Orléans qu’elle avait libéré un mois auparavant. Au cours des siècles, Neung fut érigé en bailliage. Les armes du dernier bailli, le sieur Pajot, furent données à la ville.
Une autre particularité est la célébration de la messe de Noël. L’origine de cette cérémonie se perd dans la nuit des temps. Aux accents du chant » Ça bergers, assemblons-nous « , se déroule la procession d’un agneau, escorté d’un berger et de bergères. Comme le veut la tradition, chaque année, à tour de rôle, une famille assure le dressage de l’agneau destiné à la procession et la confection des tenues des bergers.
De nombreux vestiges
sont présentés dans une vitrine
dans l’entrée de la mairie et
visibles aux
horaires d’ouverture.
Historique des maires
28 personnes ont occupé la fonction de Maire depuis le 1er janvier 1793
Nom |
Date d’entrée en fonction |
Pierre MITAINE |
1er janvier 1793 |
Guillaume THUAULT |
Quintidi de la 2ème décade Prairial an 2 |
Pierre Sébastien NAUDIN |
17 Brumaire an 4 |
Maria GAULLIER |
5 Germinal an 6 |
Baguenault De VILLEBOURGEON |
Décadi 10 Messidor an 8 |
Gentien SAVART |
8 Thermidor an 8 |
Claude GILBERT |
24 Messidor an 10 |
Pierre Sébastien NAUDIN |
27 Prairial an 13 |
François HERPIN |
25 octobre 1811 |
André Michel GARNIER |
21 mai 1815 |
Jean-Baptiste BEAUVALLET |
23 décembre 1834 |
Hippolyte DEBRINAY |
17 juin 1836 |
Pierre DELAHAYE |
1er août 1840 |
Eugène QUENTIN |
1er juillet 1842 |
Charles Fidèle Bersy de la GUERRIVIÉRE |
3 avril 1845 |
Nicolas POINLOUP |
5 novembre 1848 |
Léonidas CADET de VAUX |
26 novembre 1854 |
Charles REGNAULT |
20 mai 1888 |
Léonidas CADET de VAUX |
5 avril 1891 |
Albert PRUDHOMME |
19 août 1899 |
Colonel Lucien MARAIS |
17 mai 1908 |
Léon BELLESSORT |
10 décembre 1919 |
Henri de GEOFFRE de CHABRIGNAC |
19 mai 1929 |
Charles QUENET |
11 mai 1953 |
Lucien PETAT |
24 mars 1989 |
Jean VIGINIER |
19 avril 1991 |
Michel LEGOURD |
23 mars 2001 |
Guillaume PELTIER |
28 mars 2014 |
Edith BRESSON |
13 juillet 2017 |
Guillaume GIOT |
25 mai 2020 |
La naissance de la commune remonte au XIème siècle et au XIIème le maire apparaît qui se nommait « maior », c’était celui qui administrait le village pour le compte du seigneur.De
1789 à 1799 les maires sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les citoyens se la commune.De
1799 à 1848 la constitution revient sur l’élection des maires, qui sont alors nommés par les préfets par les communes de moins de 5 000 habitants et par le premier consul pour les autres.A partir de
1801, le maire est seul chargé de l’administration de la comme et ne consulte ses conseillers que s’il le juge utile.De
1848 à 1851, le maire est élu par le conseil municipal pour les villes de moins de 6 000 habitants. Les maires des chefs lieux d’arrondissement, de département et les villes de 10 000 habitants et + sont nommés par le préfet.De
1851 à 1871, le maire est nommé par le préfet pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5ans à partir de
1855.
De nos jours les membres des conseils municipaux sont élus au
suffrage universel direct pour un mandat de 6 ans renouvelable.
Le mode de scrutin utilisé pour cette consultation n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire. Il diffère selon la population des communes considérées. Il y a lieu, à cet égard, de distinguer les communes de moins de 2 500 habitants, les communes de 2 500 habitants et plus, et les villes de Paris, Lyon, et Marseille soumises à des dispositions spécifiques.
En ce qui concerne les communes de moins de 2 500 habitants, les membres des conseils municipaux sont élus au
scrutin majoritaire. Au premier tour, la majorité absolue est requise ainsi que le quart des électeurs inscrits. Pour être élu au second tour la majorité relative suffit.
Pour les communes de plus de 1 000 habitants, l’élection des conseillers municipaux se déroule selon un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle : les candidats se présentent en listes complètes. Lors du vote, on ne peut faire ni adjonction, ni suppression, ni modification de l’ordre de présentation des listes.
Après son élection, le conseil municipal se réunit dans les plus brefs délais et élit en son sein le maire et ses adjoints.
Le maire, les adjoints et les conseillers constituent le conseil municipal.
Il y a en France 36500 maires, à la tête de 36500 communes. La France reste le pays en Europe où le nombre d’agglomérations est le plus important.
Calendrier révolutionnaire :
Le calendrier révolutionnaire français a été institué de décembre 1793 à septembre 1805, ou encore de l’an II à l’an XIV (l’an I, correspondant à 1792, était terminé quand le calendrier a été mise en vigueur). L’année républicaine était divisée en 12 mois de 30 jours (3 « décades ») et se terminait avec 5 jours complémentaires (appelés « sans-culottides » jusqu’au 24 août 1794).
Les noms des mois ont la même terminaison pour une saison donnée :
Printemps |
Été |
Automne |
Hiver |
Germinal |
Messidor |
Vendémiaire |
Nivôse |
Floréal |
Thermidor |
Brumaire |
Pluviôse |
Prairial |
Fructidor |
Frimaire |
Ventôse |
Signification des mois :
Germinal : mois où les plantes germent
Floréal : mois des fleurs
Prairial : mois des prés
Messidor : mois des moissons
Thermidor : mois des chaleurs
Fructidor : mois des fruits
Vendémiaire : mois des vendanges
Brumaire : mois des brumes
Frimaire : mois des frimas
Nivôse : mois des neiges
Pluviôse : mois des pluies
Ventôse : mois des vents